Arnaud Labelle-Rojoux

L’œuvre d’Arnaud Labelle-Rojoux explore l’art et ses limites dans un registre absurde et poétique, d’une liberté enfantine. D’une nature composite, souvent piégée, son travail plastique  est fondamentalement tourné vers le mot et ses jeux. Plaisir de la couleur, plaisir du bricolage approximatif et des agencements proliférants, plaisir de manipuler les représentations et les signes, comme il le fait avec les mots, définissent le style de ce travail dont on pourrait dire qu’il joue à mettre en scène l’art dans le champ culturel le plus large. Ainsi, c’est avec une évidente jubilation qu’il puise ses références dans l’anecdote, l’imagerie convenue, les mythologies communes, le contenu de la mémoire collective. Mais pour autant, il ne cherche pas à sublimer le réel et ses images, au contraire, il les décale, les détourne, les place en porte-à-faux, les déstabilise jusqu’à l’inquiétude, mais cela, toujours avec humour.

Ce texte correspond également au titre de l’exposition monographique de l’artiste qui s’est tenue du 7 mai au 18 juin 2011 à la Librairie-galerie, La mauvaise réputation [Bordeaux].

Arnaud Labelle-Rojoux est un artiste multiple, à la fois plasticien, essayiste, performeur et historien de la performance. Représenté par la galerie Loevenbruck à Paris et Espace A VENDRE à Nice et Paris, invité d’honneur du Salon de Montrouge en 2009, il a notamment participé aux expositions suivantes : Une forme pour toute action, Printemps de Septembre [Toulouse, 2010] ; Beaubourg-la-Reine, Centre Pompidou, Espace 315 [Paris, 2009] ; La Force de l’Art 2, Grand Palais [Paris, 2009] ; On va encore manger froid ce soir, le MAMAC [Nice, 2008] ; Ne pas jouer avec les choses mortes, CNAC – Villa Arson [Nice, 2008] ; Notre histoire, Palais de Tokyo [Paris, 2006] ; A Fripon, fripon et demi, Collection Lambert [Avignon, 2004] ; Etats de rire, Centre d’Art Contemporain [Reuil-Malmaison, 1998]. Ses performances ont, entre autres, été accueillies à la Ménagerie de Verre [Paris], au Festival ActOral6 [Marseille], au Festival Pylône [Bruxelles, Belgique], à la Fondation Cartier [Paris]… On lui doit également les publications suivantes : L’art parodic’ [éditions Zulma], Junot B.Goode, Twist dans le studio de Vélasquez [éditions de l’évidence], Leçons de scandale  [éditions Yellow Now], Récits de la vie de Michel Angelo Merisi dit le Caravage, L’acte pour l’art [éditions Al Dante], Rien à Branler des chiens [édité par le FRAC Aquitaine] Elvis, Je suis bouleversé, esthétique du sentimentalisme et On va encore manger froid ce soir [éditions Sémioses].

Arnaud Labelle-Rojoux
(1950, Paris)
Vit à Paris, enseigne à la Villa Arson, Nice.
© Arnaud Labelle-Rojoux, 2011.